Mondiaux de cyclisme: Tom Dumoulin, le tenant, et Rohan Dennis, refusent le rôle de favori du contre-la-montre
Qui succèdera mercredi en Autriche au coureur néerlandais Tom Dumoulin (Sunweb), au palmarès du championnat du monde de cyclisme contre-la-montre? Pourquoi pas lui même? Une hypothèse que l'intéressé n'exclut d'ailleurs pas, mais sans pour autant se parer du titre de favori, que du contraire. "Je me sens comme au départ du Tour d'Italie", confie-t-il en effet.
- Publié le 25-09-2018 à 11h03
- Mis à jour le 25-09-2018 à 11h04
Qui succèdera mercredi en Autriche au coureur néerlandais Tom Dumoulin (Sunweb), au palmarès du championnat du monde de cyclisme contre-la-montre? Pourquoi pas lui même? Une hypothèse que l'intéressé n'exclut d'ailleurs pas, mais sans pour autant se parer du titre de favori, que du contraire. "Je me sens comme au départ du Tour d'Italie", confie-t-il en effet.
"Je l'avais remporté l'an dernier, et tout le monde me le rappelait avec insistance. Mais moi ne je ne me sentais pas dans la peau d'un roi qui veut absolument conserver sa couronne. J'étais un concurrent comme les autres décidé à obtenir le meilleur résultat possible, et à bien profiter ensuite d'une éventuelle victoire. Je serai exactement dans le même état d'esprit au départ des 52,5 kilomètres mercredi. Il va cependant de soi que j'espère gagner..."
Au Giro, pour rappel, Dumoulin s'était classé deuxième derrière Christopher Froome, comme au Tour de France, derrière l'autre Britannique de la Sky Geraint Thomas, un peu plus tard.
Il n'a eu que quatre fois l'occasion de porter son beau maillot arc-en-ciel.
"Mais j'en suis très fier", avoue-t-il. "J'ai adoré l'exhiber en course, même si ce n'est pas arrivé souvent. Annekiek (Van Vleuten, ndlr) aussi en est extrêmement fière. J'ai appris qu'elle s'entraîne carrément avec, ce qui n'est pas mon cas..."
Dumoulin n'aura au final gagné que deux fois avec la précieuse tunique. Mais dans le prologue du Giro à Jérusalem et à Espelette, la veille de l'arrivée du Tour de France, s'il vous plaît.
"Gagner au Tour", c'est inoubliable", raconte-t-il. "Dans dix ans on parlera encore de cette victoire dans les émissions de la télévision néerlandaise consacrées aux grands exploits du passé...."
Parmi ses principaux rivaux, Dumoulin craint surtout l'Australien Rohan Dennis (BMC).
"Sur le papier la victoire doit revenir à l'un ou l'autre", estime-t-il. "Mais je me souviens qu'à Richmond où je devais en principe monter sur le podium avec Rohan et Tony (Martin, ndlr) en 2015, aucun des trois ne s'y trouvait après la course (1. Vasil Kiryienka, 2. Adriano Malori, 3. Jérôme Coppel, ndlr). Il n'y a donc pas de favori, et on verra bien mercredi qui l'emporte...", conclut Tom Dumoulin.
Mais qu'en pense et qu'espère Dennis, double vainqueur à Malaga et Torrelavega au Tour d'Espagne ?
Lui non plus ne veut pas se considérer comme favori.
"Sinon je vais perdre", prétend t'il, "alors que mon objectif, c'est la gagne. Je me suis d'ailleurs spécifiquement préparé pour. Un titre mondial est l'un des grands objectifs de ma carrière. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu. Je veux gagner le chrono, ne fusse qu'une seule fois dans ma carrière. Pourquoi pas ici à Innsbrück? Ce serait parfait, en tout cas", a confié le champion d'Australie de la spécialité à Cyclingnews.
"Cela dit il faudra battre Tom (Dumoulin), mais aussi Vasil (Kiryienka) et Tony (Martin), qui ont beaucoup d'expérience. Maintenant Tony, je ne ne sais pas trop où il est. Il a tellement peu couru depuis le Tour de France.", conclut-il.
Les engagés belges dans cette épreuve contre le chrono sont Victor Campenaerts (Lotto-Soudal), qui vise un top 6, et Laurens De Plus (Quick Step Floors).